The public
Abdoumaliq Simone
The public : « What people can do with each other in the city »
La ville est d’abord un réseau humain fait de connexions, de tactiques de vie, d’imaginaires. La ville perçue, la/les ville(s) rêvée(s) compte(nt) ici autant que la ville physique. Ville réseau qui renvoie à l’interconnexion des espaces tel qu’ils se pratiquent aujourd’hui dans la vie des gens (migrants). Il interroge ce qu’il appelle « the public », l’espace commun dans la ville : « un enjeu de projection d’une manière de parler et de regarder qui va au delà de la spécificité de la vie d’une personne. Le public est une prise en considération de la manière dont cette spécificité peut être reconnue par la situation spécifique de quelqu’un d’autre. En d’autres termes, c’est un acte de parole qui est produit avec une ouverture à la traduction ; (…). C’est un appel au lien, groupé ensemble avec quelqu’un d’autre » (in City Life, from Djakarta to Dakar, c’est moi qui traduis). Le « public », ou espace commun, (sens plus ouvert que la notion d’espace public, trop marquée par ses référents occidentaux) est un lieu d’apparitions, d’apparences, de présentation de soi, individuellement ou collectivement.
Ce qui nous intéresse ici c’est la dimension de théâtralité, de performance, la part d’esthétique présente dans la sphère publique, à travers les actes et tactiques quotidiens des habitants (individus et groupes), en lien avec les enjeux du vivre ensemble (ce que Simone appelle « l’endurance »). Cette dimension esthétique ouvre de multiples espaces pour des interventions d’artistes et participe de cet appel au lien, car elle est source d’opportunités, d’ouvertures dans le quotidien.