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PLAY>URBAN – EL WARCHA – 2026 – PROJET

Un projet du programme de recherche Play>Urban, en coréalisation avec El Warcha, collectif de designers basé au Kram à Tunis. Un aller-retour collaboratif et expérimental entre jeunes artistes et activistes des deux bords de la Méditerranée, travaillant ensemble à la création de formes scéniques, d’installations, de dispositifs de dialogue.

– Une première étape à Tunis, en juin-juillet 2026, dans le cadre des Faiseuses, un festival d’art urbain porté par des femmes et organisé par el Warcha, sera l’occasion de croisements de regards entre étudiants-artistes strasbourgeois issus de plusieurs ateliers de la HEAR, et jeunes artistes – activistes tunisiens travaillant au Kram avec El Warcha.

– Une seconde étape à Strasbourg, se clôturant par la présentation publique d’un ensemble de petites formes élaborées à Tunis au Plateau Scénique de l’atelier Scénographie ainsi qu’à la Chaufferie, galerie de la HEAR. Les thématiques et les formats de ces propositions seront multiples (installation, scénographie, spectacle, graphisme, exposition), en lien avec l’époque, en relation avec l’histoire commune des deux pays, les liens entre Strasbourg et la Tunisie. Un cadre documentaire sera proposé.

El Warcha, Atelier en arabe, est un collectif créateur d’espaces fondé en 2016, actuellement basé au Kram (Tunis), qui travaille à promouvoir des actions éducatives et civiques par la création de design contemporain, des installations artistiques et des événements publics avec les habitants. El Warcha et l’Atelier Scénographie ont déjà collaboré ensemble en 2024 pour un projet au Neuhof à Strasbourg

Depuis 2011, lors de résidences collectives Play>Urban, artistes, étudiants, enseignants et chercheurs vivent et travaillent en immersion dans des quartiers de villes de par le monde. En croisant les regards d’artistes locaux sur leur ville, leur quartier, leurs vies, avec ceux d’artistes invités, on s’intéresse aux esthétiques de la socialité et aux pratiques artistiques en milieux urbains. Chaque résidence puise dans l’ordinaire de la vie pour inventer des gestes performatifs, de théâtralité, artistiques, qui sont autant de récits, de témoignages, de spéculations nourries des histoires sociales, ce qui fait la singularité du quotidien dans un milieu, l’éphémère, le spontané, ce qui se joue dans les gestes, les corps, les musiques, les rêves et les aspirations, les manières d’être ensemble, de bâtir, de vivre.

Attentifs à l’ordinaire et au remarquable, on observe, écoute, fait émerger des récits, des souvenirs, issus aussi bien de la sphère publique que des espaces privés. Cette démarche horizontale, ouvre sur des possibilités de mise en jeu de la vie de ceux qui le souhaitent. Elle est porteuse de potentiels infinis en termes de création. On prête encore trop peu attention à la puissance de l’esthétique de la vie quotidienne, la dimension artistique des façons de faire, ces récits et visions de mondes ordinaires et si singuliers, en particulier lorsqu’il s’agit des jeunes générations vivant dans les pays dits du ‘sud’.



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