Seminaire 2024-2025
Séminaire Play>Urban 2024-2025.
5 mardis (sous réserves) entre octobre 2024 et mars 2025. Ce séminaire se joindra à l’événement organisé par la plateforme Faire Mondes (dont fait partie Play>Urban), à la Chaufferie, au mois de mars – avril 2025. L’ensemble participe de la préparation des prochaines résidence, dont Mayotte en 2025.
Journée 1 – Fondamentaux, AbdouMaliq. Simone et autres textes sur l’urbain.
Journée 2 – Journée avec Clementine Cluzeaud sur la notion d’espace urbain (sous réserves).
Journée 3 – Lecture de textes (propositions des étudiants) – discussions
Journée 4 – Méthodologie de recherche et d’écriture (Alix de Morant) – 2 journées.
Journée 5 – Lecture de textes (propositions des étudiants) – discussions
Faire Mondes – Chaufferie : venue de l’ENSATT, Lyon pour une journée en commun autour de Play>Urban Mayotte – présentation de travaux d’étudiants menés durant le séminaire – Discussions sur la notion d’enquête – Journée avec Marielle Pelissero (sous réserves) sur les esthétiques de la socialité.
Play>Urban [http://www.le-hub.hear.fr/playurban/] est un programme de recherche – création de l’atelier de Scénographie à la HEAR. Depuis 2011, lors de résidences collectives, artistes, enseignants et chercheurs vivent et travaillent en immersion dans des quartiers de villes de par le monde [à ce jour Johannesburg, Medellin, Strasbourg, Marseille, Bruxelles et Mayotte]. En croisant les regards d’artistes locaux sur leur ville, leur quartier, leurs vies, avec ceux d’artistes invités, ce programme s’intéresse aux esthétiques de la socialité et aux pratiques artistiques en milieux urbains. Chaque résidence puise dans l’ordinaire de la vie pour inventer des gestes performatifs, de théâtralité, des gestes artistiques qui sont autant de récits, de témoignages, de spéculations nourries des histoires sociales, de tout ce qui fait la singularité du quotidien dans un milieu, l’éphémère, le spontané, ce qui se joue dans les gestes, les corps, les musiques, les rêves et les aspirations, les manières d’être ensemble, de bâtir, de vivre. On pourrait parler d’enquêtes à ceci près qu’elles opèrent en immersion, agissent directement, sans séparer théorie et pratique ou passer par une recherche surplombante.
Attentifs à l’ordinaire et au remarquable, au(x) style(s) d’une ville, d’un quartier dans lequel nous vivons et travaillons en dialogue, pendant quelques semaines, avec les artistes et les habitants, on observe, écoute, fait émerger des récits, des souvenirs, issus aussi bien dans la sphère publique que des espaces privés. Cette démarche, volontairement horizontale, ouvre sur des possibilités de mise en jeu de la vie de ceux qui le souhaitent. Expérience faite, elle est porteuse de potentiels infinis en termes de création, notamment chorégraphique et performative. On prête encore trop peu attention au caractère subversif et à la puissance des esthétiques de la vie quotidienne, la dimension artistique des façons de faire, ces récits et visions de mondes ordinaires et si singuliers.