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Esplanade expo

affiche esplanade3

J’entre.

L’intérieur de l’appartement est stupéfiant. L’espace n’est pas très grand mais la déco est très particulière. Par terre, une moquette couleur lavande couvre l’intégralité de l’espace visible depuis mon point de vue. A ma droite, devant une baie vitrée, sont disposées une table en bois de forme bizarre (un peu comme une flaque d’eau), quatre chaises design en métal et plastic rouge, deux cactus d’un mètre cinquante dans des gros pots carrés en chrome, au mur sont accrochés  deux barres de néon rouge. L’homme à la béquille se pose sur l’une des chaises et se met à lire des papiers officiels. Je tourne la tête de l’autre coté, vers la cuisine américaine. Les placards vert-doux aux détails rouges – surement en vinyle – sont assortis aux deux tabourets chrome – cuir vert-doux. En face de moi, la femme cherche dans un meuble rond en plastique blanc des papiers en me parlant de l’organisation de ses tiroirs.

Derrière elle, il y a un aquarium suspendu au plafond et en dessous un meuble blanc rectangulaire. Entre le meuble et l’aquarium aérien il y à un vide de 30 cm a peu près. Il y a même un chat qui s’y repose, je ne vois que sa queue dépasser sous l’aquarium. Je me penche pour le caresser, il ne réagi pas à mes câlins, par contre, sa maitresse m’apprend qu’il s’appelle Bob y. Il y en à encore deux dans le petit appartement.

Derrière le chat et l’aquarium, je distingue un matelas  au sol et un lustre rond et blanc au plafond. Ca doit être la cambre à coucher…

La femme me tend un morceau de papier avec un numéro et un nom. « Voila c’est ça ! Mais dites lui bien que je vous ai donné son numéro, ça le mettra en confiance, d’ailleurs je vous ai mis mon numéro a moi à l’arrière, comme ça vous pouvez m’appeler si vous voulez. » Je retourne le petit papier. Effectivement, elle a bien noté son numéro. Je lui souris et je me mets a lui poser des questions sur ses meubles. D’où viennent-ils? depuis quand les a-t-elle? Je lui dis que je les trouve très originaux et que je ne m’y attendais pas du tout.  Elle me propose un thé, j’accepte, contente.

Nous nous essayons dans le salon, devant la baie vitrée. Il y a deux canapés (l’un rouge, l’autre bleu) en chrome et cuir luisant. Il y à au milieu une table en verre avec un cendrier orage et devant nous une télé écran plat. A ma gauche, au fond du salon, le mur qui fait face aux deux néons rouges, est intégralement recouvert de miroir en trois grandes plaques, et en face de moi, deux statues de pingouins grandeur nature (un noir et un blanc) se tiennent dos à la vue sur Strasbourg. La maîtresse de maison apporte du thé noir et m’explique qu’elle collectionne tous ces objets depuis son arrivé dans l’immeuble en 69. Elle a commencé avec des pièces originales mais bon marché puis elle en a fait son « truc » et n’hésite presque plus à investir dans des objets de grande valeur.

« Ah! voila Choca !  » Elle bondit de son canapé pour atterrir devant la vitre qu’elle ouvre. Elle m’appelle pleine d’enthousiasme et me montre Choca. Choca est un chat qui dort sur un vélo d’appartement, sur le balcon. Il est magnifique, comme Boby. Gros, doux, voluptueux, le regard sage et sévère. Ma copine sexagénaire se met à chercher le troisième matou. Elle l’appelle partout. « Georges ! Georges !  » Ca me prend quelques secondes pour comprendre qu’il s’agit bien d’un chat. Finalement George se repose dans une chambre à laquelle je ne semble pas avoir accès. On se rassoit sur les canapés. L’homme à la béquille est toujours assis à sa table. J’ai l’impression qu’il aurait bien voulu que je le laisse régler ses affaires avec cette femme aux chats mais on s’amuse trop pour faire attention a lui.

Nous parlons de moi. Je donne des détails sur mon histoire, mon identité. Je lui dis que s’est un trésor véritable qu’elle cache dans cet appart’. Puis elle me demande si ça intéresserait les étudiants de l’ESAD de venir voir. Elle me propose même de demander à certaines de ses amies d’apporter leurs plus beaux meubles. Je suis enthousiaste!



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